L’explication de la crise de l’Église

Foudre sur le Vatican

Les conciliaires ne savent point expliquer la crise de l’Église. D’après eux, la crise de l’Église n’est ni lié au dernier concile, ni à la réforme liturgique de 1969, ni au clergé actuel. Ils n’ont aucune explication à la crise de l’Église.

Les sédévacantistes accusent les lefebvristes de nier l’infaillibilité pontificale. Les lefebvristes rétorquent à juste titre que les sédévacantistes nient la perpétuité de la succession apostolique. Les sédévacantistes répondent à leur tour à juste titre qu’il est impossible qu’un pape soit hérétique ou puisse errer. Les lefebvristes leur répondirent à juste titre que le sédévacantisme pousse au schisme et qu’il faut rester uni au pape. Les sédévacantistes rétorquèrent à juste titre que les lefebvristes enseignent la désobéissance au pape. Etc…

Vint ensuite les guérardiens, qui répondent aux sédévacantistes en leur disant qu’il est impossible qu’il n’y ait plus de pape car Notre-Dame a parlé d’un pape souffrant dans le secret de la Salette et de Fátima. Les sédévacantistes leur répondirent que ce n’est pas possible même à la fin des temps qu’un pape ne soit pape uniquement matériellement, et non plus aussi formellement comme c’était le cas auparavant.

Bref, ces trois groupes traditionalistes se renvoient la balle… Pour comprendre la crise de l’Église, il faut tenir compte des dogmes et doctrines catholiques suivants :

  • L’infaillibilité pontificale
  • La perpétuité de la succession apostolique et pontificale
  • L’immunité de l’ensemble des évêques contre l’hérésie
  • L’indéfectibilité de l’Église romaine
  • L’acceptation du pape par l’Église universelle

Ainsi donc : Wojtyla (JP2), Ratzinger et Bergoglio ne peuvent pas être papes parce qu’ils sont idolâtres et hérétiques, et qu’un pape ne peut ni errer ni être hérétique (dogme de l’infaillibilité pontificale). D’un autre côté il n’est pas possible qu’à l’heure actuelle il n’y ait plus de pape en vie (doctrine de la perpétuité de la succession apostolique et pontificale). S’il n’y a plus de pape en vie depuis la mort de Pie XII comme l’affirment les sédévacantistes, alors il n’y a aujourd’hui plus un seul cardinal valide, car le dernier cardinal fait par le pape Pie XII est mort au début des années 1990. Et s’il n’y a plus de pape en vie ni de cardinal, alors il n’y a plus de succession apostolique. Ce qui est contredit par la doctrine catholique de la perpétuité de la succession apostolique. Par ailleurs, lorsque la totalité des évêques catholiques sont réunis pour un concile, il est impossible que la totalité des évêques tombent dans l’hérésie (car l’ensemble de tous les évêques catholiques sont immunisés contre l’hérésie). Ainsi, le concile Vatican II ne peut pas contenir d’hérésie ; il ne peut contenir tout au plus que des erreurs. Et effectivement, il contient beaucoup d’erreurs. Puisque ce concile, qui contient des erreurs, ne contient pas d’hérésie, celui qui l’a convoqué (Jean XXIII) tout comme celui qui l’a signé (Paul VI) ne sont pas hérétiques ; du moins ils ne peuvent pas être catalogués d’hérétiques juste sur le fait de Vatican II.

En vue de l’indéfectibilité de l’Église romaine, il est impossible que tout le clergé apostasie au point qu’il n’y ait plus d’Église enseignante répandue en occident. Il y a donc forcément aujourd’hui une Église enseignante en occident, et c’est la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. Or, certains traditionalistes font croire à d’autres qu’il ne peut plus y avoir d’Église enseignante de nos jours car la FSSPX repose sur quatre évêques, qui d’après eux seraient illicites puisque ces évêques auraient été sacrés sans mandat pontifical. Leur argument est inexact : il est vrai qu’il faut un mandat pontifical pour ordonner des évêques, sans lequel ils seraient illicites ; mais Mgr Lefebvre a bien reçu un mandat pontifical pour ordonner ses quatre évêques (et je ne parle pas de Wojtyla qui n’a jamais été pape et qui usurpa le titre de pontife).

Enfin, Jean XXIII et Paul VI ne sont pas hérétiques, parce qu’ils ont été acceptés pacifiquement par l’Église universelle. L’acceptation pacifique d’un pape par l’Église universelle n’est pour le moment pas un dogme, cependant il s’agit d’une doctrine catholique fiable, puisqu’elle fut enseignée par divers théologiens catholiques en divers époques, et que cette doctrine ne fut jamais condamnée par l’Église. Cette doctrine dit que lorsqu’un vrai pape est élu au pontificat, il est toujours accepté pacifiquement par l’Église universelle, au moins lors de ces premières années de pontificat. Et qu’au contraire, lorsqu’un anti-pape est « élu » au pontificat, il n’est pas accepté par l’Église universelle, ce qui cause du trouble dans l’Église.

Or, Jean XXIII a été accepté pacifiquement par l’Église universelle, puisque du temps de son règne (1958-1963), personne parmi les catholiques n’a contesté son autorité. Les premières contestations de Jean XXIII parmi les catholiques datent de bien après sa mort, et ne peuvent donc pas prouver que Jean XXIII n’aurait pas été accepté pacifiquement par l’Église universelle. De même, Paul VI a été accepté par l’Église universelle : en effet, aucun catholique ne s’est opposé à son autorité parmi les premières années de son pontificat. Les premières contestations ne sont apparues que lors de la réforme liturgique (nouvelle messe et nouvelle ordination), sauf que celle-ci ne fut pas l’œuvre de Paul VI, mais d’un infiltré qui était un faux évêque et un faux cardinal (Bugnini). D’autres textes qui sont mis en avant par les sédévacantistes pour accuser Paul VI d’être un anti-pape ont soit été écrits par des infiltrés du Vatican qui se faisaient passer pour Paul VI, soit ils sont l’œuvre du sosie du pape Paul VI (en effet, Paul VI a été remplacé par un sosie dès 1972, comme montré dans l’article Paul VI et son sosie).

En addition, Wojtyla, Ratzinger et Bergoglio ne peuvent pas être papes, puisqu’ils n’ont pas été acceptés pacifiquement par l’Église universelle. En effet, dès l’élection de Wojtyla, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X lui désobéissait, et les sédévacantistes contestaient son autorité. Ratzinger n’a pas été accepté pacifiquement par l’Église universelle parce que dès le début les sédévacantistes contestaient son autorité. Quant à Bergoglio, dès son élection la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X lui désobéissait, et les sédévacantistes contestaient son autorité.

Certains me diront : et Luciani (c’est-à-dire Jean-Paul Ier) ? Quelques semaines après son élection, Luciani ne cessait de dire « Je suis un pauvre pape maudit » et « Je n’ai pas été choisi par l’Esprit-Saint ». Puis il fut assassiné, de peur qu’il révèle ce qu’il a découvert.

Mais alors, quelle est l’explication de la crise de l’Église, et qui est actuellement pape ? La seule explication à la crise actuelle de l’Église est : un vrai pape en exil, qui vit un exil caché. Et la crise de l’Église cessera lorsque ce pape qui vit un exil caché reviendra à Rome. Je vous laisse deviner de quel pape il s’agit.

Sachez que dans le dernier quart du XIX° siècle, le cardinal Manning écrivait dans son commentaire du livre de l’Apocalypse, se basant sur l’Apocalypse de saint Jean et sur le vénérable Barthélémy Holzhauser, qu’un vrai pape serait exilé de Rome lorsque le clergé romain apostasierait à la fin des temps.

Et Cornelius a Lapide, un prêtre jésuite, écrivait que le Vicaire du Christ s’exilerait du Vatican à la fin des temps.

Cet article est inspiré des écrits de Jean-Baptiste et Simon André.

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